Après dix à quinze ans d'une vie gargantuesque dans les milieux humides, marais, rivières, étangs, bref, tous les endroits qui comptent une parcelle d'eau douce sur le continent européen. Les anguilles par millions, guidées par leur instinct, décident de se reproduire, les mâles ne dépassant pas 45 centimètres de long, et les femelles pouvant dépasser 1 mètre.
Dormez tranquille brave gens, l'état veille sur notre patrimoine naturel.
Vendredi 16 février 2007 JT de 13 H, sujet : braconnage de la civelle l'alevin de l'anguille en Charente Maritime.
L'hélicoptère en état stationnaire à 100 mètres du sol, éclaire de son puissant projecteur la zone maritime du canal de Brouage (à mi-chemin entre Marennes et Rochefort sur mer).
A terre une dizaine de pêcheurs traditionnels ébahis par le bruit et la lumière, puis par l'arrivée en trombe de véhicules banalisés dans lesquels, pas moins de 30 gendarmes bardés de gilets pare-balles et armés de fusils à pompe descendent au pas de course.
Bilan de l'opération commando, un engin de pêche saisi dépassant de quelques centimètres les 50 du diamètre autorisés, puis la remise à l'eau d'environ 100 grammes de civelle.
Le Procureur de la République de conclure, je cite « l'importance de la protection des espèces, et la civelle péchée en grande quantité c'est porter atteinte au développement de l'espèce ».
Qui ne serait pas d'accord avec de tels propos ?
Mais que peut-il dire de la flottille regroupant 255 navires de Charente Maritime qui prélève la quasi-totalité de ces précieux alevins ? Dont chaque navire est équipé d'engins de 2 fois 7 mètres carrés d'ouverture et pêche jour et nuit durant 5 mois, sans quota de poids.
Soit du 15 novembre au 15 avril, et c'est seulement durant cette période de l'année que ces alevins d'anguille abordent le vieux continent par les estuaires atlantique Français.
Sachons que la civelle est un alevin très résistant, mais la pression qu'il subit dans de tels engins de pêche conduit à un taux de mortalité, suivant les estuaires, de 10% à 60 % « pas grave les Espagnoles les achètent mortes », comme disent certains patrons de ces navires.
Quant aux autres alevins, beaucoup plus fragiles bars crevettes soles etc...Sont balancés à l'eau en état de compost…
Le jour du reportage diffusé à 13 H sur France 2
le prix du kilo de civelle vivante était de 400 €, le soir même il passa à 500 €…
Pourtant bon nombre de scientifiques sont unanimes et souvent préfèrent garder l'anonymat, lorsqu'ils déclarent que cette espèce est sur le point de disparaître définitivement du continent européen, si aucune mesure rigoureuse n'est prise...
Tout ce beau monde donc, se jette à l'océan afin de retrouver sa zone de reproduction aussi vieille que la dérive des continents, qui maintenant se situe dans la mer des Sargasses, c'est là, et nulle part ailleurs à environ 6 kilomètres de profondeur qu'un nouveau cycle commence.
La fécondation terminée, les femelles pondent des millions d'oeufs et meurent ; pour les mâles leur vie s'arrête là aussi. L'éclosion achevée, les bébés anguilles, guidés par le même instinct de survie pour l'espèce que leurs géniteurs, engagent alors un long voyage de 6 000 kilomètres. Ces bébés appelés civelles ou pibales, portés par les courants et principalement celui du Gulf Stream vont mettre environ 1 an afin d'atteindre le vieux continent.
Cette migration d'alevins en rangs serrés, formant des cordons de 60 centimètres de diamètre sur plusieurs kilomètres de long, s'engouffre dans les estuaires de la façade Atlantique chaque année de septembre à mai, c'est par des milliers de tonnes que ces civelles colonisent l'Europe.
La fécondation terminée, les femelles pondent des millions d'oeufs et meurent ; pour les mâles leur vie s'arrête là aussi. L'éclosion achevée, les bébés anguilles, guidés par le même instinct de survie pour l'espèce que leurs géniteurs, engagent alors un long voyage de 6 000 kilomètres. Ces bébés appelés civelles ou pibales, portés par les courants et principalement celui du Gulf Stream vont mettre environ 1 an afin d'atteindre le vieux continent.
Cette migration d'alevins en rangs serrés, formant des cordons de 60 centimètres de diamètre sur plusieurs kilomètres de long, s'engouffre dans les estuaires de la façade Atlantique chaque année de septembre à mai, c'est par des milliers de tonnes que ces civelles colonisent l'Europe.
Enfin tout se passait ainsi il y a encore 30 ans.
Pourquoi de nuisible cette bestiole est-elle maintenant classée sur la liste rouge des espèces en voie d'extinction ?
Y aurait-il anguille sous roche ? Bien sûr et quelques explications s'imposent :
1. Leur habitat, la mise en culture de nombreuses zones humides bourrées de produits chimiques, insecticides et autres poisons du même genre.
2. Les barrages hydroélectriques, équipés de turbine tuent et blessent de nombreux candidats adultes dans leur migration. Il existe également d'autres sortes de barrages, qui sont souvent des obstacles infranchissables pour les anguilles.
3. La pollution : déversée par les usines de tout poil. Rajoutons également la pollution humaine et des animaux d'élevage, qui génèrent des antibiotiques et autres médicaments qui à leur tour, engendrent des bactéries propices à la prolifération de certains parasites, qui eux-mêmes, modifient le patrimoine génétique de nombreux poissons. Il n'est pas rare pour un pêcheur de loisir de constater, que certaines de leurs prises, ont des aspects bizarres, avec des "tronches" qui ne leur donnent pas envie d'en bouffer.
4. Le changement climatique : probablement une part de responsabilité sur le réchauffement de la planète, d'où un début de modification des vents et des courants marins. Mais bon, le changement climatique existe depuis la nuit des temps, mais il est également vrai que ces dernières décennies l'activité humaine a tendance à précipiter la cadence.
5. La pêche : depuis qu'il est suffisamment futé, l'homme, autant dire depuis des milliers d'années, chope et bouffe de l'anguille, exemple : en retirant délicatement d'une main une roche dans le lit d'une rivière limpide, et dans l'autre quelques herbes sèches afin de se saisir de la bestiole. Mais là aussi, ces dernières décennies les choses se sont accélérées. En effet nous sommes bien loin d'une pêche de subsistance.
L'anguille est un des rares poissons à être pêchés pour sa commercialisation, à tous les stades de sa vie, évidemment adulte, anguillette, puis alevin, par dérogation car la pêche des alevins est interdite pour tous les autres poissons.
Sachons que 90 % des alevins qui viennent coloniser le vieux continent passent par les estuaires Atlantique Français, principalement ceux du sud-ouest et plus de 800 navires prélèvent la quasi-totalité de ces alevins.
Sachons également que le décret n° 94-157 du 16 février 1994 du Ministère de la pêche Française, indique que la pêche à la civelle est en principe interdite, mais patati et patata, pas pour la pêche industrielle. Donc ce n'est pas du braconnage, mais bien une réelle volonté d'en finir avec cette espèce migratrice, qui, à y regarder de plus près, est un très bon indicateur sur l'état sanitaire des sols, des rivières et des fleuves.
Pourtant il est toujours impossible de faire reproduire cette espèce en captivité et les dernières études du Conseil international pour l'exploitation de la mer (CIEM) confirment la disparition pure et simple de l'anguille, si les états membres et plus particulièrement la France ne se bouge pas.
Y aurait-il anguille sous roche ? Bien sûr et quelques explications s'imposent :
1. Leur habitat, la mise en culture de nombreuses zones humides bourrées de produits chimiques, insecticides et autres poisons du même genre.
2. Les barrages hydroélectriques, équipés de turbine tuent et blessent de nombreux candidats adultes dans leur migration. Il existe également d'autres sortes de barrages, qui sont souvent des obstacles infranchissables pour les anguilles.
3. La pollution : déversée par les usines de tout poil. Rajoutons également la pollution humaine et des animaux d'élevage, qui génèrent des antibiotiques et autres médicaments qui à leur tour, engendrent des bactéries propices à la prolifération de certains parasites, qui eux-mêmes, modifient le patrimoine génétique de nombreux poissons. Il n'est pas rare pour un pêcheur de loisir de constater, que certaines de leurs prises, ont des aspects bizarres, avec des "tronches" qui ne leur donnent pas envie d'en bouffer.
4. Le changement climatique : probablement une part de responsabilité sur le réchauffement de la planète, d'où un début de modification des vents et des courants marins. Mais bon, le changement climatique existe depuis la nuit des temps, mais il est également vrai que ces dernières décennies l'activité humaine a tendance à précipiter la cadence.
5. La pêche : depuis qu'il est suffisamment futé, l'homme, autant dire depuis des milliers d'années, chope et bouffe de l'anguille, exemple : en retirant délicatement d'une main une roche dans le lit d'une rivière limpide, et dans l'autre quelques herbes sèches afin de se saisir de la bestiole. Mais là aussi, ces dernières décennies les choses se sont accélérées. En effet nous sommes bien loin d'une pêche de subsistance.
L'anguille est un des rares poissons à être pêchés pour sa commercialisation, à tous les stades de sa vie, évidemment adulte, anguillette, puis alevin, par dérogation car la pêche des alevins est interdite pour tous les autres poissons.
Sachons que 90 % des alevins qui viennent coloniser le vieux continent passent par les estuaires Atlantique Français, principalement ceux du sud-ouest et plus de 800 navires prélèvent la quasi-totalité de ces alevins.
Sachons également que le décret n° 94-157 du 16 février 1994 du Ministère de la pêche Française, indique que la pêche à la civelle est en principe interdite, mais patati et patata, pas pour la pêche industrielle. Donc ce n'est pas du braconnage, mais bien une réelle volonté d'en finir avec cette espèce migratrice, qui, à y regarder de plus près, est un très bon indicateur sur l'état sanitaire des sols, des rivières et des fleuves.
Pourtant il est toujours impossible de faire reproduire cette espèce en captivité et les dernières études du Conseil international pour l'exploitation de la mer (CIEM) confirment la disparition pure et simple de l'anguille, si les états membres et plus particulièrement la France ne se bouge pas.
Alors, anguille sous roche ? pétition à signer !
Une chose est sûre, pour du pognon, notre patrimoine naturel est en train de nous glisser entre les doigts, comme une anguille.
Ci-dessous pétition à signer. Qui sera transmise par mes soins directement au Ministre de la pêche Française, ainsi qu'une copie au Commissaire européen en charge de la pêche et des affaires maritimes.
Pétition que vous pouvez également signer en ligne sur http://www.civelle.org
Ou l'imprimer et à envoyer : M Michel Fontaine Chez Cartaud 86350 Payroux
Cordialement, Michel Fontaine.
Par la présente pétition, nous citoyens responsables demandons que la loi soit égale pour tous ! Et que les dérogations accordées pour la pêche de la civelle, soit annulées.
Nom prénom adresse profession signature
Ci-dessous pétition à signer. Qui sera transmise par mes soins directement au Ministre de la pêche Française, ainsi qu'une copie au Commissaire européen en charge de la pêche et des affaires maritimes.
Pétition que vous pouvez également signer en ligne sur http://www.civelle.org
Ou l'imprimer et à envoyer : M Michel Fontaine Chez Cartaud 86350 Payroux
Cordialement, Michel Fontaine.
Par la présente pétition, nous citoyens responsables demandons que la loi soit égale pour tous ! Et que les dérogations accordées pour la pêche de la civelle, soit annulées.
Nom prénom adresse profession signature
Pêche : hélico dans la nuit !!!
Dormez tranquille brave gens, l'état veille sur notre patrimoine naturel.
Vendredi 16 février 2007 JT de 13 H, sujet : braconnage de la civelle l'alevin de l'anguille en Charente Maritime.
L'hélicoptère en état stationnaire à 100 mètres du sol, éclaire de son puissant projecteur la zone maritime du canal de Brouage (à mi-chemin entre Marennes et Rochefort sur mer).
A terre une dizaine de pêcheurs traditionnels ébahis par le bruit et la lumière, puis par l'arrivée en trombe de véhicules banalisés dans lesquels, pas moins de 30 gendarmes bardés de gilets pare-balles et armés de fusils à pompe descendent au pas de course.
Bilan de l'opération commando, un engin de pêche saisi dépassant de quelques centimètres les 50 du diamètre autorisés, puis la remise à l'eau d'environ 100 grammes de civelle.
Le Procureur de la République de conclure, je cite « l'importance de la protection des espèces, et la civelle péchée en grande quantité c'est porter atteinte au développement de l'espèce ».
Qui ne serait pas d'accord avec de tels propos ?
Mais que peut-il dire de la flottille regroupant 255 navires de Charente Maritime qui prélève la quasi-totalité de ces précieux alevins ? Dont chaque navire est équipé d'engins de 2 fois 7 mètres carrés d'ouverture et pêche jour et nuit durant 5 mois, sans quota de poids.
Soit du 15 novembre au 15 avril, et c'est seulement durant cette période de l'année que ces alevins d'anguille abordent le vieux continent par les estuaires atlantique Français.
Sachons que la civelle est un alevin très résistant, mais la pression qu'il subit dans de tels engins de pêche conduit à un taux de mortalité, suivant les estuaires, de 10% à 60 % « pas grave les Espagnoles les achètent mortes », comme disent certains patrons de ces navires.
Quant aux autres alevins, beaucoup plus fragiles bars crevettes soles etc...Sont balancés à l'eau en état de compost…
Le jour du reportage diffusé à 13 H sur France 2
le prix du kilo de civelle vivante était de 400 €, le soir même il passa à 500 €…
Pourtant bon nombre de scientifiques sont unanimes et souvent préfèrent garder l'anonymat, lorsqu'ils déclarent que cette espèce est sur le point de disparaître définitivement du continent européen, si aucune mesure rigoureuse n'est prise...
comme de nombreux citoyens Français et Européens, afin de faire pression sur les gouvernants, réagissez en signant la pétition en ligne sur[ http://www.civelle.org]url: http://www.civelle.org
Vous pouvez également imprimer cette pétition sur ce site,
et la faire signer autour de vous, puis me l'envoyer comme déjà d'autre le font.
Dans les mois qui viennent le nouveau Ministre de la pêche Française, ne pourra pas rester sourd à notre requête.
Cordialement,
Michel Fontaine.
Vous pouvez également imprimer cette pétition sur ce site,
et la faire signer autour de vous, puis me l'envoyer comme déjà d'autre le font.
Dans les mois qui viennent le nouveau Ministre de la pêche Française, ne pourra pas rester sourd à notre requête.
Cordialement,
Michel Fontaine.
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